Lorsqu’on ouvre les portes du monde de l’escalade, on se retrouve face à une multitude d’informations et de différentes façons de pratiquer ce sport : bloc, trad, moulinette, premier de cordée… Difficile d’y voir clair quand on débute et d’en comprendre toutes ses subtilités !
Comme à chaque milieu, un jargon spécifique permet de distinguer certaines techniques ou expressions. Alors je vous ai concocté un lexique pour vous présenter ce monde que j’aime tant. Je vous ai rédigé une sorte de lexique du monde de l’escalade. Référez-vous y quand vous voulez.
Les différents types d’escalade
L’escalade de voie ou escalade libre
Ce type d’escalade nécessite d’être à deux et de savoir assurer son partenaire d’escalade.
En moulinette
L’escalade en moulinette est un excellent moyen pour les nouveaux grimpeur•ses d’expérimenter l’escalade et de tester de plus hauts murs en toute sécurité grâce à l’utilisation du matériel de base comme le harnais et le système d’assurage (ATC ou Grigri par exemple).
Cette technique peut se pratiquer aussi bien en extérieur si les voies sont équipées pour installer une moulinette, ou que vous avez un•e amie sympa qui grimpe en lead et qui peut vous installer un relais.
En premier de cordée / en tête / lead
L’escalade en premier de cordée est pour les grimpeur•ses plus expérimenté•es, capables de lire et de monter des voies plus difficiles.
En premier de cordée, la corde débute au sol avec l’assureur. La personne qui grimpe attachera la corde dans des dégaines, pour sa protection, tout au long de sa progression sur le mur.
Traditionnelle “trad”
La quintessence de l’escalade d’aventure, en extérieur, peut être le plus terrifiant pour certain•e. Il s’agit d’installer soi-même ses protections à l’aide de “coinceurs” qui s’insèrent dans les fissures de la roche. On grimpera de la même manière qu’en premier de cordée en clippant les dégaines avec sa corde.
L’escalade de glace, ou cascade de glace
La pratique hivernale pour les plus téméraires, grimpe à l’aide de piolet de crampons spéciaux pour faire des ascensions sur les cascades gelées. Frissons garantis !
L’escalade de bloc
Le bloc
L’escalade sur bloc est une forme d’escalade qui se fait sur des murs moins hauts et sans l’utilisation d’une corde ni d’un harnais. De plus, vous n’aurez pas besoin d’un partenaire, même si vous y trouverez un grand plaisir à grimper en groupe.
Le highball
En escalade de bloc, un highball est un problème de bloc d’une hauteur significative, généralement de 4,5 mètres ou plus, et dont la chute peut entraîner des blessures graves. Ces escalades utilisent souvent des tapis pour atténuer les risques, mais la hauteur en fait toujours une entreprise plus sérieuse que les problèmes de bloc plus courts.
Lowball
Quand les blocs (souvent extérieur) sont trop faciles ou petit et donc on décide arbitrairement d’exclure certaines parties pour le rendre plus dur.
Exemple classique : départ assis, sans les pieds, pas le droit à l’arrêt..
L’approche
Le sentier qui permet de se rendre en bas des voies en extérieur.
Le matériel d’escalade
Souliers d’escalade (ou chaussons ou varappes)
Des chaussures robustes spécialisées, pas très confortables mais je vous assure, on s’habitue. Elles sont conçues pour être précises et en caoutchouc pour permettre d’adhérer à la porosité des murs et des paroies.
Harnais (ou baudrier) d’escalade ou cuissard
Le harnais se compose d’une ceinture, de deux tours de cuisse, d’un pontet (ou boucle d’assurage), de points d’encordement et de porte-matériel. Il vous permet de vous encorder à la personne qui vous assure. Une image avec les termes et de flèches et tout
Sac à pof
Un sac qui s’attache à la ceinture pour porter sa magnésie.
Magnésie en poudre (ou craie)
C’est une poudre blanche et fine, à base de carbonate de magnésium, utilisée en escalade, pour améliorer l’adhérence des mains en absorbant l’humidité et la transpiration. Elle permet ainsi de mieux se tenir aux prises.
Magnésie liquide
La magnésie liquide est un produit à base de carbonate de magnésium et d’alcool, généralement de l’alcool isopropylique. On l’applique sur les mains pour assécher la peau et améliorer l’adhérence, notamment en escalade, gymnastique et haltérophilie. L’alcool s’évapore, laissant une fine couche de magnésie sèche sur les mains. Elle est moins volatile que la magnésie en poudre. Son avantage certain est comme elle est à base d’alcool cela fait un très bon désinfectant pour les mains, mais à l’inverse comme ses confrères les gels hydroalcoolique, c’est qu’elle vous fait découvrir toutes vos petites coupures.
Les appareils d’assurage courants
Un appareil d’assurage est un équipement mécanique d’escalade utilisé pour contrôler une corde pendant l’assurage. Il est conçu pour améliorer la sécurité de la personne qui grimpe. Il est relié au pontet
Il en existe trois types : le tubulaire (comme l’ATC de Black Diamond), à freinage assisté (comme le Grigri® de Petzl) ou le géométrique (comme Smart Alpine de Mammut).



Mousqueton à vis : mousqueton blocable à l’aide d’une vis
Dégaines : deux mousquetons attachés par une sangle
Maillon rapide : petit mousqueton en acier blocable à l’aide d’une vis, conçue pour être durable pour rester sur les murs ou les parois.



Corde d’escalade : un cordon ombilical qui vous tient en vie pendant votre ascension.
Nœud en huit ou nœud de huit : technique courante pour encorder la personne qui grimpe.
NB : à ne pas confondre avec un huit (système de descente en rappel un peu désuet).


Ancrages :
- Plaquette : une plaquette est une partie en acier que l’on visse sur le mur ou la parois pour pouvoir y clipper une dégaine
- Scellement : anneau en acier vissé dans un mur pour attacher les dégaines ou poser un relais


Les termes savants
- Beta : série de mouvements pour résoudre des problèmes sur la voie
- Enchaîner une voie : grimper la voie sans chute ni repos après l’avoir essayé ou travaillé.
- Flasher une voie : grimper une voie du premier coup, mais en ayant quelques « betas ».
- Faire une voie à vue : grimper une voie du premier coup sans aucun « beta ».
- Un crux : le passage le plus difficile ou le plus technique sur une voie.
- Mouvement dynamique : un déplacement rapide et précis où le grimpeur se projette vers une prise, souvent en se détachant d’une prise pour atteindre la suivante.
- Grimper “campus” : grimper sans les jambes
- Donner ou avaler du mou : on parle de mou dans la corde
- À Sec : mettre la corde en tension pour permettre à la personne qui grimpe de s’arrêter sans chuter. On parle à ce moment-là de s’asseoir dans son harnais.
Cotation des voies : le niveau de difficulté des voies. Il existe différentes variétés de cotations, en Amérique du Nord on utilise le Yosemite Decimal System (YDS), qui va de 5.0 à 5.15d. Ce système permet de classer les voies en fonction de leur difficulté, avec des chiffres et des lettres pour affiner la précision. Il y a des cotations en dessous de 5 mais ce n’est pas considéré comme de l’escalade.
Les types de prises d’escalade
- Crimp / réglettes : petite prise mince qu’on utilise seulement avec le bout des doigts
- Jug / bac – bonne préhension : prise profonde dans laquelle on peut engager toutes les phalanges
- Slopers / aplats : prise non positive sur laquelle on s’engage main ouverte
- Pinches / pinces : préhension entre le pouce et les autres doigts
- Pockets / pochettes : préhension avec un deux ou trois doigts
- Modules / volumes : masse de forme géométrique sur laquelle on applique les prises afin de donne du relief
- Prises de pieds / gratons : petite prise où il est difficile de l’attraper avec les doigts







Les types de murs d’escalade :
- Dalle : mur positif généralement avec des prises plus petites demandant une bonne technique
- Dévers : mur négatif nécessitant plus de force
- Dièdre : voie qui se retrouve sur deux faces de murs formant un coin concave
- Arrête : voie se retrouvant sur deux faces de mur convexe
- Toit : surface surplombant la face du mur
- Ressaut : forme une avancée ou une saillie sur un mur
- Cheminée : deux murs se faisant face
- Vire : une zone plate ou de pente faible au milieu sur un mur
– Agathe de Barochez